Vous comptez visiter le Musée gallo-romain ? Mieux vaut réserver votre billet. Vous aurez la garantie d’avoir une place et vous éviterez une déception à l’entrée.
Exposition
21 octobre 2023 – 2 juin 2024
20 october 2023
Tout le monde connaît les statues en marbre blanc de la Grèce et de la Rome antiques. Le Musée gallo-romain de Tongres les présente comme elles étaient vraiment : hautes en couleur. Les visiteurs peuvent admirer des dizaines de reconstructions grandeur nature de sculptures antiques. Des statues de divinités, d’empereurs, de guerriers et de personnages de la mythologie, peintes dans des couleurs vives, comme dans l’Antiquité classique. L’exposition vise un large public.
Patrick Dewael, bourgmestre : « L’exposition “L’Antiquité en couleurs” du Musée gallo-romain enrichit nos connaissances. C’est précisément la mission d’un musée qui se veut utile à la société. Après avoir visité cette exposition, vous porterez un autre regard sur les statues en marbre blanc de l’Antiquité gréco-romaine qui nous sont si familières. »
An Christiaens, échevine de la Culture : « L’exposition “L’Antiquité en couleurs” s’adresse au grand public dans toute sa diversité. Tout le monde appréciera les reconstructions uniques et colorées de sculptures classiques. Le Musée gallo-romain en a fait une exposition instructive qui surprend du début à la fin. »
La sculpture antique : un art haut en couleur
L’exposition a été mise en place en collaboration avec le Prof. Dr Vinzenz Brinkman, conservateur du département dédié à l’Antiquité classique du Liebieghaus Skulpturensammlung de Francfort-sur-le-Main (Allemagne). L’archéologue étudie la peinture des sculptures anciennes depuis des décennies. Avec son épouse, le Dr Ulrike Koch-Brinkmann, il réalise, sur la base de la science, des reconstructions grandeur nature fidèles au langage visuel et aux techniques de l’Antiquité classique. Elles nous en disent un peu plus sur la manière dont les Grecs et les Romains de l’Antiquité créaient leurs sculptures et sur leur finalité, mais aussi sur la perception que les Grecs et les Romains avaient de ces statues.
Les reconstructions font le tour du monde et ont déjà été exposées dans 26 musées de renom, notamment à Munich, Copenhague, Athènes, Istanbul, San Francisco et New York. Elles nous replongent dans l’univers de la sculpture des cultures grecque et romaine antiques : de 700 av. J.-C. à 476 apr. J.-C. environ.
Le Musée gallo-romain présente les reconstructions dans une toute nouvelle scénographie, signée par le bureau Pièce Montée.
Une expérience immersive
Une installation vidéo plonge les visiteurs dans la thématique. Elle montre à quel point l’idée de statues antiques en marbre blanc, sans couleur, est répandue. Une idée en partie véhiculée par la culture visuelle populaire (films et BD).
Dans une deuxième salle, d’un blanc éclatant, on montre clairement que cette « préférence esthétique » a vu le jour à la Renaissance et s’est perpétuée jusqu’à nos jours. Sur fond de vidéos tournées dans une carrière de marbre près de Carrare (Italie), le visiteur peut admirer trois sculptures grandeur nature : une datant de l’Antiquité (collection du Museo Nazionale Romano, Rome), une de la Renaissance (collection du Louvre, Paris) et une de l’artiste contemporain franco-américain Emmanuel Fillion.
Un peu plus loin, le visiteur découvre le processus de création des sculptures dans l’Antiquité classique du début à la fin : de l’extraction de la pierre à l’application de la peinture de couleur, en passant par la sculpture proprement dite. Il assiste aux différentes étapes au travers de vidéos didactiques spécialement conçues pour l’exposition. Des ustensiles anciens sont exposés, par exemple des ciseaux utilisés pour tailler les blocs de marbre. L’exposition présente aussi une série de pigments authentiques (ocre, blanc de plomb, bleu égyptien) ainsi qu’un pinceau. Enfin, le musée expose quelques sculptures grecques et romaines antiques où apparaissent encore des traces de couleur visibles à l’œil nu.
La plus grande salle de l’exposition accueille les reconstructions, mises en valeur par l’éclairage et présentées dans une scénographie tout en sobriété. Des écrans tactiles permettent aux visiteurs de basculer entre les sculptures blanches et les versions en couleurs. Certaines reconstructions s’accompagnent de vidéos qui permettent de zoomer sur des détails remarquables, comme les motifs de couleur et les ornements. Le musée propose, en outre, une visite audio qui fournit de plus amples explications sur le contexte dans lequel les sculptures ont été présentées et sur leur signification. Elle aborde évidemment la symbolique des couleurs utilisées à l’époque.
Une salle immersive : la maison de Délos
Parmi les points d’orgue de l’exposition : une installation composée de projections vidéo. Le visiteur se retrouve, l’espace d’un instant, dans la cour d’une luxueuse maison datant du Ier siècle av. J.-C., sur l’île grecque de Délos. Il peut y voir la reconstitution grandeur nature de la statue d’une jeune femme, peut-être la maîtresse de maison. Elle est peinte, comme à l’époque, dans des couleurs pastel : robe rose et manteau translucide vert clair. Grâce aux projections, les visiteurs découvrent les variations de couleurs sous l’influence de la lumière et de la météo.
Une expo instructive et adaptée aux enfants
Le Musée gallo-romain veille toujours à ce que ses expositions puissent être visitées avec des enfants. Il a, cette fois encore, prévu un audioguide riche en informations adaptées aux enfants de 7 à 12 ans. Il présente les reconstructions qui les feront le plus rêver. Des jeux vidéo interactifs leur donnent un aperçu du processus de fabrication des sculptures dans l’Antiquité classique. Les enfants découvrent le travail des carriers, des sculpteurs et des peintres. D’autres jeux, notamment des puzzles et des défis de dessin, les incitent à observer de près les couleurs et les motifs des reconstructions.
Un atelier créatif est organisé les dimanches et les vacances scolaires. Il est compris dans le prix d’entrée. Les enfants s’inspirent des compositions de couleurs des reconstructions pour réaliser une création personnelle sur une tablette en marbre, avant de la colorier. Ils emportent leur œuvre en guise de souvenir.
Une initiation à la recherche scientifique
Dans une vidéo intégrée à l’exposition, Vinzenz Brinkmann et Ulrike Koch-Brinkmann parlent avec passion de leur travail. Ils détaillent les différentes techniques d’analyse (en sciences naturelles) qu’ils utilisent dans le cadre de leurs recherches. Ils présentent également le processus de fabrication des reconstructions.
Dans certains cas, le Musée gallo-romain expose plusieurs reconstructions d’une même statue grecque ou romaine. Les visiteurs découvrent ainsi l’avancée des connaissances scientifiques et/ou l’incertitude scientifique liée à la réalisation des reconstructions.
Ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances trouveront toutes les informations qu’ils cherchent sur des écrans : historique des fouilles portant sur les statues antiques reconstituées, recherches scientifiques effectuées, techniques de reconstitution appliquées.
Des statues étonnantes en bronze
À l’époque des Grecs anciens et des Romains, une grande partie des statues n’étaient pas en marbre, mais en bronze. Ces statues étaient, elles aussi, colorées. On appliquait notamment du soufre pour recréer la couleur naturelle de la peau. On utilisait des pierres précieuses pour représenter les yeux. Les lèvres, les mamelons et les cils étaient réalisés en cuivre (rouge), les dents en argent.
L’exposition présente quatre reconstructions de célèbres statues en bronze : deux statues de guerriers de la Grèce antique datant d’environ 450 avant J.-C. (découvertes à Riace, en Italie) et deux statues dénommées « Le Pugiliste des Thermes » et « Le Prince hellénistique ». Ces dernières ont été découvertes ensemble sur le versant sud de la colline du Quirinal à Rome. L’identité et l’ancienneté de ces impressionnantes statues en bronze font débat. Quoi qu’il en soit, ces statues constituent l’un des points d’orgue de l’exposition.
Ouvrage public
L’exposition s’accompagne d’un ouvrage destiné au grand public (en français et en néerlandais), édité par Lannoo. Il est vendu au prix de 29,99 € à la boutique du musée et dans plusieurs librairies.
Durée, prix d’entrée et heures d’ouverture
L’exposition « L’Antiquité en couleurs » sera ouverte du 21 octobre 2023 au 2 juin 2024.
La visite coûte 8 € pour les adultes, 5 € pour les bénéficiaires d’une réduction et 1 € pour les enfants et les jeunes de 4 à 18 ans. Les visiteurs en possession d’un ‘pass musée’ accèdent à l’exposition sans surcoût. Les visites audio (tant pour les adultes que pour les enfants) et l’atelier créatif sont compris dans le prix d’entrée.
Si vous vous rendez à Tongres en train, la SNCB propose un Discovery Ticket.
Le Musée gallo-romain est ouvert tous les jours sauf le lundi (à moins que ce soit un jour férié). Le musée est ouvert de 9 h à 17 h en semaine et de 10 h à 18 h le week-end et pendant les vacances scolaires (Flandre). L’atelier destiné aux enfants est organisé les dimanches et les vacances scolaires (Flandre).
Annexes
1. Communiqué de presse
2. Sélection reconstructions et originaux
3. Panneaux descriptifs
4. Citations – latin et grec ancien
Contact
Patrick Mathei
Collaborateur chargé de la communication
+32 12 67 03 55
patrick.mathei@stadtongeren.be